Orgue
   Sur le plan sonore, l’orgue de Commequiers est conçu comme une interprétation d’orgue classique français. On y trouve réparti sur quatre claviers l’ensemble des timbres caractéristiques de l’esthétique des instruments d’ancien régime :
  • un grand plein-jeu sur le seize pieds bouché et la montre de huit,
  • un grand jeu complet,
  • deux jeux de tierces (8 et 16 pieds),
  • deux cornets (un grand et un petit),
  • ce qu’il faut de flûtes (16, 8 et 4) et de principaux pour toutes les couleurs de fond d’orgue,
  • des jeux d’anche de tout type (trompette et clairon, cromorne, Voix humaine, hautbois…).
Il faut ajouter, s’agissant de la couleur sonore, que l’instrument est accordé selon le tempérament de Rameau (plusieurs tierces justes)
  Comme les anciens, nous avons cherché l’économie et l’efficacité : accouplement à tiroir pour les deux premiers claviers, disposition des jeux pouvant servir au pédalier sur le second clavier en tirasse permanente de fait…
 
  J’ai dit ‘interprétation d’orgue français’ car il ne s’agit pas cependant d’une ‘copie’ d’un orgue ancien : pédalier à l’allemande, cotes de claviers standard, claviers et pédalier ‘au fa’ en font un orgue ergonomiquement adapté aux usages d’aujourd’hui. De plus, deux entorses à l’esthétique française élargissent légèrement la palette sonore de l’instrument : une anche (4-8 pieds) en chamade donne, au premier clavier, une petite touche méridionale et au pédalier une anche de 16 (baptisée « flûte d’ours », sorte de cromorne en bois) ajoute un petit goût venu d’ailleurs, assez utile sous un plenum à l’allemande.
On peut jouer à Commequiers toute la musique française classique jusqu’au milieu du XIXème siècle, mais aussi Bach et ses contemporains… On peut aussi y improviser dans des mélanges aussi inattendus que séduisants !
                                                                                                                                  JMD
 
3 éditions. Dernier : 05/05/2013 | 15:20:55
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